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SERVICE de PSYCHIATRIE et de PSYCHOLOGIE MEDICALE

CHU ANGERS

 

 

XXIème JOURNÉE DE PSYCHIATRIE DE FONTEVRAUD

SAMEDI 13 MAI 2006


Jean-Paul ROBERT Cinq demeures

Architecte, critique et historien d'architecture. Paris

 

Il y a beaucoup d'architectes, et peu d'architecture. Ou si l'on veut, beaucoup de personnes qui font de l'architecture, et très peu d'architectes (de même que quantités font de la philosophie, ou de la médecine, alors que se trouvent très peu de philosophes, ou de médecins).

 

Quand elle est œuvre (et ce n'est pas souvent), l'architecture est d'abord un art de la représentation. Elle peut alors être interrogée comme on interroge un tableau, méditée comme on médite face à un tableau. Qu'est-ce alors qui se représente, dans une œuvre d'architecture ? Quand il s'agit d'un bâtiment sur la place publique, une société toute entière, dans l'état et au moment qui le fait naître. Mais quand il s'agit d'une demeure ?

 

Cinq demeures, toutes remarquables : une maison impossible, nulle part ; celle d'un philosophe, – la Wittgenstein Haus édifiée par Ludwig Wittgenstein pour sa sœur Gretl à Vienne – ; celle d’un écrivain – la Casa come me de Malaparte à Capri ; une dernière demeure - le cimetière d’Igualada près de Barcelone, œuvre de Enric Miralles, où il repose - ; et celle d’un artiste – l’atelier de Rémy Zaugg à Pfastatt, qu’il construisit avec les architectes Jacques Herzog et Pierre de Meuron.

 

Ces lieux ne sont pas domestiques, ne relèvent pas de la vie privée. Pour leurs créateurs (qui n'ont pas forcément le titre d'architectes, tant s'en faut), ils ont été l’invention d’une représentation du monde. Ce sont autant de tentatives de s’y présenter pour se le concilier, et de s’y réconcilier pour se le représenter. Si elles dévoilent de leurs auteurs, elles intéressent surtout pour ces tentatives…